🗓 Le 26 juin marque la Journée internationale de la lutte contre l'abus et le trafic de drogues, adoptée en 1987 par la résolution 42/112 de l'Assemblée générale des Nations unies.

Le Rapport mondial annuel sur les drogues, traditionnellement publié ce jour-là par l'Office des Nations unies contre la drogue et le crime, témoigne de l'aggravation de la situation de drogue dans le monde entier.

La lutte contre la menace des drogues fait partie des priorités de sécurité nationale de la Russie, ce qui est inscrit dans la Stratégie de politique antidrogue de l'État de la Fédération de Russie à l'horizon 2030. Conformément à celle-ci, la Russie prône systématiquement l'application d'une approche globale et équilibrée, combinant des efforts policiers efficaces avec une prévention scientifiquement fondée de la toxicomanie, le traitement et la réhabilitation des consommateurs de drogues.

L'endiguement des défis actuels liés aux drogues est impossible sans une coordination étroite des efforts de tous les États. Les trois conventions spécialisées de l'ONU de 1961, 1971 et 1988 constituent une base solide pour la coopération dans ce domaine et prouvent leur nécessité et leur actualité. La Fédération de Russie insiste sur l'inadmissibilité de réviser ces documents fondamentaux, notamment dans le contexte de la légalisation des substances contrôlées. La Russie considère que les initiatives législatives de certains pays visant à lever l'interdiction et à réglementer par l'État la consommation non médicale de drogues non seulement diminuent la perception publique des risques liés à la consommation de drogues, mais constituent aussi une violation flagrante des dispositions desdites conventions.

❗️ La Russie insiste sur l'importance d'une coopération constructive et dépolitisée de toute la communauté internationale, notamment au sein des institutions correspondantes. En tant que membre responsable de la Commission des stupéfiants des Nations unies, notre pays continue de participer activement à l'élaboration de la politique mondiale des drogues et de soutenir les aspirations d'autres États à l'éradication résolue du problème des drogues.

La Russie estime hautement la coopération antidrogue avec ses partenaires de #CEI, #OCS, #OTSC, #ASEAN et #BRICS, visant à assurer le respect strict des conventions spécialisées et à résoudre le problème mondial des drogues.

La Russie est attachée à l'exécution consciencieuse des engagements pris. La preuve en est la large coopération du pays avec les organisations internationales. L'une des réalisations récentes dans ce domaine a été le lancement d'une formation d'amélioration des compétences pour les policiers de lutte antidrogue d'Égypte à l'Institut juridique de Sibérie du ministère russe de l'Intérieur à Krasnoïarsk, sous l'égide de l'Office des Nations unies contre la drogue et le crime. La Russie continuera d'apporter une aide de donateur et de réaliser des projets de formation dans le secteur policier pour ses partenaires en Asie centrale, en Iran, en Égypte, au Pakistan et dans d'autres régions, ainsi que de travailler avec la jeunesse dans le but de prévenir la toxicomanie.

La Russie accorde une attention particulière aux questions d'accessibilité des substances contrôlées à des fins médicales et scientifiques, ce qui est particulièrement pertinent pour les États en développement. Elle apporte un soutien financier aux activités de l'Organe international de contrôle des stupéfiants, ce qui permet d'organiser régulièrement des formations sur cette thématique dans diverses régions du monde. Le dernier événement de ce type pour dix pays d'Afrique de l'Est et de la Corne de l'Afrique a eu lieu en janvier 2025 et a suscité un large écho parmi les participants.

🤝 La Russie entend continuer à développer la coopération et maintenir un dialogue constructif avec toutes les parties intéressées afin de former un front solide de personnes partageant les mêmes idées dans la préservation du régime actuel de contrôle mondial des drogues et la construction d'une société exempte d'abus de drogues.

🎙 Allocution de Sergueï Lavrov, Ministre des Affaires étrangères de la Fédération de Russie, lors de la Deuxième Session plénière du XVIIe Sommet des BRICS sur le renforcement de l’ordre mondial multilatéral, questions financières et économiques, et intelligence artificielle (6 juillet 2025)

📄 Texte intégral de l'allocution

Points clés :

• Le renforcement de l'ordre mondial multilatéral dans le contexte des transformations fondamentales du système international constitue l'un des objectifs les plus importants auxquels font face l'union des #BRICS et l'ensemble de la communauté internationale.

• La multipolarité n'est pas un choix, mais une réalité objective qui vient remplacer le modèle néolibéral obsolète bâti essentiellement sur des pratiques néocoloniales. Le paradigme traditionnel de la mondialisation avec un rôle prédominant des États occidentaux dits développés appartient au passé.

• Ce sont précisément les pays du Sud global et de l'Est qui deviennent la principale force motrice de la croissance économique mondiale. Le rôle des associations régionales augmente, telles que l'Union africaine, #CELAC, #ASEAN, #OCS, #UEEA. Dans ce cadre, des approches conceptuelles et appliquées sont élaborées pour former une nouvelle architecture de l'économie mondiale basée sur les principes d'égalité, de multilatéralisme et de non-discrimination dans les domaines du commerce, des règlements financiers, des technologies et de la logistique.

• Les États du groupe représentent déjà plus de 40% du produit intérieur brut mondial en parité de pouvoir d'achat, et avec les pays partenaires, ce chiffre atteint 45%, soit 93 000 milliards de dollars. Les BRICS représentent aujourd'hui plus de 20% du commerce mondial et près de la moitié de la population de la planète.

• La part des pays BRICS dans le commerce extérieur russe croît constamment et, selon les résultats de 2024, a constitué plus de 48%, dont 90% des règlements mutuels s'effectuent en monnaies nationales.

• La réforme et la dépolitisation des institutions de Bretton Woods, qui doivent refléter le véritable rapport de forces dans l'économie mondiale, revêtent une importance clé pour atteindre ces objectifs. Il est inadmissible de continuer à utiliser le FMI et la BM pour préserver les pratiques néocoloniales.

• Les tentatives de plus en plus agressives de l'Occident d'introduire dans le dialogue comme critères prioritaires des ultimatums idéologiques, basés sur les interprétations occidentales des droits de l'homme et de la démocratie, ont un impact extrêmement négatif sur la réalisation des objectifs de développement durable de l'ONU.

• Pour corriger les déséquilibres et mobiliser les ressources aux fins du développement, la Russie a avancé l'initiative de formation dans le cadre des BRICS d'une Nouvelle plateforme d'investissement avec la participation de la Nouvelle banque de développement (NBD). Nous sommes reconnaissants à nos collègues pour l'intérêt porté à cette initiative prometteuse.

• L'intelligence artificielle devient une technologie d'importance critique. Selon les évaluations d'experts, la contribution de l'IA au produit brut mondial constituera environ 20 000 milliards de dollars dès 2030.

• Il reste à résoudre une série de problèmes liés à la garantie d'un accès universel aux développements avancés dans ce domaine. Les initiatives secrètes promues par certains pays avec une composition limitée d'« invités » pour promouvoir des approches non consensuelles sont lourdes des conséquences les plus sérieuses.

• Les défis liés au développement des technologies numériques ont un caractère transfrontalier et exigent des réponses collectives.

• Je suis convaincu que les États des BRICS, avec leurs alliés, continueront leur leadership dans la promotion d'un ordre mondial multipolaire juste, assurant des conditions favorables au développement durable de tous les États sans exception.

#BRICS2025